Le mini Ed

Manue était arrivée au service de police quelques mois plus tôt. D’abord hésitante sur l’utilité d’une « assistante » pareille, le capitaine Bach s’était vite rendue compte que les connaissances de la jeune femme permettaient de sacrées avancées sur les enquêtes. Manue avait été installée dans un petit bureau, non loin de celui du capitaine, à côté de l’open space où travaillaient les agents et Delgado, le lieutenant de celle-ci. Cependant, le capitaine appréciait moyennement la jeune femme, mais pas vraiment pour raison professionnelle. Manue les avait déjà aidé sur quelques affaires, et avait permis de cerner assez précisément certaines caractéristiques des tueurs. Non, ce qui la gênait, c’était la complicité qui s’était installée entre la jeune femme et Raphaël Balthazar, le légiste du poste. Hélène en était jalouse, en dépit d’une situation compliquée : elle était mariée, avait deux ados, son mari l’avait trompée, son couple battait de l’aile et…elle avait des sentiments pour Balthazar. Leur relation était un peu comme chien et chat, de plus, quand Hélène avait fait des recherches sur Maya, l’ex compagne du légiste, celui-ci n’avait pas apprécié et lui avait clairement fait comprendre qu’il défendrait son couple. Alors, même si Manue et lui n’étaient pas ensemble, le capitaine se doutait bien qu’il mettrait la même énergie à défendre leur relation amicale. Et il avait avec elle une complicité toute autre et bien plus forte qu’avec Hélène. Bach devrait donc faire avec, mais ne se gênerait pas pour montrer sa désapprobation sur cette complicité. Et puis Hélène n’appréciait pas vraiment les autopsies, pas au point de Delgado qui allait vomir à la vue de détails morbides, mais elle se contentait d’observait à distance, ce qui lui convenait parfaitement. Manue en revanche, même si elle ne sautait pas de joie dans la salle d’autopsie était bien plus encline à observer les détails, chercher les anomalies ou autres indices, c’était sûrement en grande partie aussi pour ça que Balthazar et elle avait une certaine complicité. Et lorsque les légistes, que ce soit Fatim, Balthazar ou Eddy posaient des questions sur leurs observations, Manue répondait assez souvent juste. A plusieurs reprises, Delgado voyant la situation entre Hélène, Raphaël et Manue jouait les garde-fou et retenait le capitaine, lui disant à juste titre que si elle virait la jeune femme, elle risquait de se mettre le légiste à dos. Comme elle ne tenait pas à le perdre, autant pour leur relation que parce que c’était un légiste talentueux, elle tentait de se contrôler. Manue pour sa part, sentait bien la tension venant d’Hélène, mais ne comprenait pas trop pourquoi une telle rancœur.

A suivre...

Note : Fic entamée depuis peu, je remanierai le début et écrirai bien évidement la suite